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Traduit par S. Staroswiecki Une des actions les plus importantes et concrètes de la société des originaires de Kałuszyn en Israël fut la caisse de secours mutuel au nom des martyrs de Kałuszyn qui fut créée en 1954, qui est nécessaire jusqu'à ce jour et dont l'existence se justifie comme à l'époque de sa création il y a de cela sept ans. Qu'est ce qui a amené à créer cette institution ? La nécessité et la volonté d'aller à la rencontre des Kaluszyner survivants et de les aider, dans leurs soucis quotidiens, à s'installer et à faire leur vie ici en Israël. Parallèlement, nous avions aussi vu, dans la mise en place de cette institution d'aide au nom des martyrs de Kałuszyn , un des moyens et forme d'immortaliser le nom des martyrs par des actes, suivant l'exemple des juifs de Kałuszyn, qui s'étaient toujours attelés à leur sainte ouvre humanitaire d'assistance et de secours mutuel avec dévouement et enthousiasme.
Nous nous rappelons encore tous ceux qui ne se sont jamais reposés les veilles de shabbat pour s'occuper des indigents et, en pensant au dernier chemin des juifs de Kałuszyn, nous n'avions pas l'intention de ne laisser qu'un testament, une revanche à prendre, mais aussi que nous, les survivants, nous , de notre côté apporterions de l'aide et nous soucierions l'un de l'autre. Dans cet esprit, nous avons mis en place les institutions d'aide fraternelle, la caisse de secours mutuel sur une base constructive et digne, nous avons établi une aide à l'emploi : pas une AUMONE, mais une action de secours mutuel. L'aide était donnée comme un prêt sans intérêt, et chaque somme au fil du temps devait être remboursée afin de servir d'aide à l'autre. C'est ainsi que notre caisse de prêt a rassemblé autour d'elle un grand nombre de familles de Kałuszyn qui en ont eu recours.
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En partant de la droite : Motl Rozenbaum, Mme Khmiel, Yehezkel Khmiel, Israël Reichenbach, David Felner, Noah Vievorke, Nehama Hoyzman, Yosef Zisholtz |
Dans des cas particuliers, des fonds de la caisse était aussi distribués pour les familles nécessiteuses, des allocations qui ne seraient pas restituées. Ces subsides étaient attribués une seule fois, en fonction nos moyens.
Dans le cadre de ses activités, la caisse, dès le premier jour de sa création a permis de prendre des initiatives pour aider à la publication d'un livre du souvenir. Nous y avons consacré beaucoup d'effort et d'attention depuis 1954. Les premières sommes destinées à ce fond ont été données par la'' caisse'' et elle a participé à toutes les actions de collecte. Ce fut aussi notre satisfaction que l'effort n'ait pas été vain et que le sefer Kałuszyn puisse paraitre. Nous avions tous un désir : ériger une digne pierre tombale pour les générations de juifs de Kałuszyn.
Nous pouvons dire avec assurance que la caisse de secours mutuel a constitué un exploit important de l'organisation des originaires de Kałuszyn. Elle a rassemblé autour d'elle tous les Kaluszyner dans une fédération fraternelle qui a accompli ce devoir pendant toutes ces années, qui était en lien avec les activités de l'organisation ; des soirées du souvenir, des assemblées etc.
La caisse était liée à toutes les organisations de Kaluszyner dans le monde entier. Les groupes de Kaluszyner en Amérique, Argentine et France y faisaient toujours chaleureusement référence et aidaient à construire notre institution.
La caisse disposait d'un petit capital, qui après toutes les dépenses, se montait à une somme de 6000 lires[1], mais le volume des transactions a atteint jusqu'à 150 prêts et un montant de 30 000 lires et, en plus des prêts, des subventions de 600 lires ont été déboursées.
La question essentielle qui est devant nous à présent est : la poursuite de son développement. Comment augmenter le fonds de la caisse, pouvoir subvenir à toutes les tâches. Nous avons confiance dans la compréhension et assistance fraternelle de tous les Kaluszyner, partout où ils se trouvent.
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Administrateurs de la caisse de secours mutuel-Tel Aviv 1960 En partant de la droite : Israël Demtshak, Pessah Finkelstein, David Felner, Itzhak Minski, Avraham Mosheleh, Yaakov Gozhalke |
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Traduit par S. Staroswiecki Chassés de notre vieux foyer par la misère ou les persécutions, chaque émigrant de Kałuszyn a rencontré la grise et dure réalité de la célèbre ville mondiale. La vie agitée et le rythme trépidant du beau Paris a éveillé chez chacun d'entre nous une nostalgie d'une vie plus paisible et calme à Kałuszyn. Dans cette mer de centaines de milliers d'inconnus, notre compatriote se sentait perdu, tout autour de nous était étranger, que restait-t-il des jours anciens ? La famille, les amis, quelqu'un à qui se confier, partager nos soucis et nos rares joies.
En 1930, de retour de l'enterrement de Reyzele Pienknawiesz, la très jeune femme de Bendit Slomski, le groupe de Kałuszyn a décidé de former une amicale des originaires. Les fondateurs furent : Hersh Leyzer Yelen, Moshé Dzhanski, Pinhas Aharon Brzozek, Motl Toporek, Note Tenenbaum, Getsl Hoyzman, Hersh Yosl Sokol, Max Fuks, Hershl Mordkovitsh, Yenkl Kapote (Palma) Moshé Ciszinski et d'autres.
Selon la coutume de toutes les associations de cette époque, notre première mission a été de s'occuper d'un caveau. Le sentiment traditionnel de piété envers les morts a reçu ainsi une expression concrète. Il a aussi été décidé d'aider matériellement et moralement les compatriotes qui en avaient besoin, de fournir une aide médicale, de visiter les malades et d'organiser des fêtes périodiques etc.
Dans ce cadre, l'association a fonctionné jusque ce que le ciel commence à nous recouvrir de nuages noirs et menaçants. La tempête qui s'annonçait avait pour nom Adolf Hitler- que son nom soit effacé- et son arrivée au pouvoir. Une foule de juifs en fuite sont arrivés d'Allemagne. Il a fallu les accueillir et les aider. Les Kaluszyner, qu'ils en soient loués, ne sont pas restés indifférents à ce devoir d'assistance à leurs frères, à la solidarité en des temps difficiles. Et nous avons pris part à cette action appropriée.
En 1936-37, quand un de nos compatriotes, Khaskielevitsh qui servait dans l'armée polonaise à Minsk Mazowiecki a tiré sur un sous-officier, parce qu'il avait été humilié, et que cela eut pour conséquence de déclencher chez les polonais, un climat de pogrom, et que nous avons reçu des nouvelles relatives à l'assassinat et au pillage, nous avons organisé, avec les organisations d'originaire de Minsk Mazowiecki, une action d'entraide en faveur des victimes de l'antisémitisme ainsi qu'une manifestation de protestation contre les voyous polonais.
Quand en 1938, le pouvoir Hitlérien , pour se venger d'Herschel Grynspan , qui avait tiré sur un diplomate allemand en poste à paris, a expulsé de leur maison d' Allemagne 5000 juifs de nationalité polonaise et les a laissé à la rue dans la ville frontière de Zvonshin, la société de Kałuszyn s'est jointe à l'action de l'ensemble des associations juives pour venir en aide à nos frères expulsés et dépouillés, pour protéger leurs droits et leur vie.
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Association des originaires de Kaluszyn lors d'une réunion de commémoration |
A la même période, notre société s'est jointe à la clinique populaire, qui venait d'être ouverte afin d'élargir et centraliser l'aide médicale.
Ensuite, des évènements de dimension mondiale, se sont produits. Des pogroms, le pillage et Le pillage et l'extermination se sont étendus dans toute l'Europe, sans épargner la France. Pendant ces années de guerre et d'occupation allemande, les Kaluszyner se sont retrouvés éparpillés dans tous les coins du pays. Ils menaient tous les jours un combat contre le nazi, l'ennemi mortel. La majeure partie n'a pas réussi à se sauver des assassins nazis. Près de 150 personnes, hommes, femmes et enfants originaires de Kałuszyn ont été déportées d'ici dans divers camps d'extermination. Dans la lutte active contre l'ennemi, Albert Bzhozek, fils du membre de notre comité Pinhas Aharon, est tombé dans les rangs des partisans.
Apres la libération, les personnes sauvées du danger mortel ont recommencé à se regrouper. La joie de chaque survivant était grande. Mais la peine n'en était pas moins grande. Aucune famille n'avait pas été épargnée, certaines familles avaient entièrement été décimées. Parmi les martyrs se trouvaient presque tous les fondateurs et militants d'avant-guerre de la société. Les horribles nouvelles ont commencé à filtrer de notre ville natale anéantie. Pour les plus jeunes d'entre nous, le temps était venu d'entretenir la mémoire de Kałuszyn et de ses juifs.
Dans ce but, nous organisons chaque année une soirée de commémoration où nous rappelons avec dévotion et respect tout ce qui faisait le Kałuszyn juif.
Nous accueillons de manière fraternelle tous les Kaluszyner qui se présentent à nous, ceux qui restent ou ceux qui sont en transit. Nous aidons les orphelins dont les parents ont été déportés dans leur dur combat pour l'existence.
Nous soutenons les personnes âgées, qui ont prématurément perdu leurs enfants
Le temps est passé quand les sociétés se limitaient à des questions personnelles comme un bal, ou un enterrement. Comme de nombreuses autres sociétés nous participons aux activités générales de la population juive à Paris, par l'intermédiaire du Farband (la Fédération) auquel nous appartenons. Nous participons aux grandes célébrations pour l'anniversaire de la commémoration du soulèvement du ghetto de Varsovie et à la journée de commémoration, nous nous rendons, comme avant, aux caveaux, pour les cérémonies de commémoration à Yom kippour, nous apportons notre aide aux colonies d'été pour enfants juifs. Nous participons au mouvement contre l'antisémitisme et pour la paix.
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Kaluszyner à Paris lors d'une fête avec l'écrivain Kaganovski zl[1] |
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Cimetière de Bagneux à coté du caveau des originaires de Kaluszyn |
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En partant de la droite : Premier rang : Yaakov Mendel Gotthelf, Shmuel Ayzestein, Israel Engel, Velvl Sapirstein, Mordechai Cizinski Deuxième rang : hershl Mordkovitsh, Avraham Kronenberg, Motl Sukno,Yosef Sukenik, Nathan Borovski, Zishe Borovski |
Lors de la guerre de libération d'Israël, nous avons participé au comité de solidarité et dans ce but, nous avons récolté de grandes sommes d'argent. Lors de l'action au Sinaï, nos compatriotes ont soutenu les défenseurs héroïques d'Israël.
Nous avons aussi pensé qu'il était de notre devoir, pendant deux occasions, de soutenir la caisse de prêt des sociétés d'originaires en Israël. Et très récemment, c'est avec enthousiasme, que nous avons soumis notre participation essentielle à l'édition du livre de Kałuszyn.
Dans notre propre cadre, nous avons organisé des rencontres périodiques. Nous avons fait des soirées littéraires avec des écrivains connus comme Ephraïm Kaganovski (qu'il repose en paix), Benyamin Shlevin et d'autres.
Nous avons du plaisir à accueillir nos chers compatriotes comme Yeshya Grodzhitski, Nehama Hoyzman, Yehezkl Yosefzon, Israël Tayblum, Gitl Rak (Rozenfeld). Lors de telles réunions, une joie sans nom s'exprime parmi les anciens enfants et amis de jeunesse orphelins d'un foyer détruit.
Nous avons eu récemment la grande chance d'avoir comme invité notre cher compatriote Arie Shamri, qui a grandi dans notre petite bibliothèque de l'Union et est devenu, grâce à son grand talent, un poète de renommée mondiale. Lorsqu' il est venu nous visiter, il régnait chez nous une atmosphère de jour de fête de ce grand évènement. Ses apparitions étaient d'un niveau très élevé. A ce moment-là, notre shtetl gagnait en importance.
Notre comité actuel est composé d'Israël Engel : président, Shmuel Ayzerstein : vice-président, Velvl Sapirstein : secrétaire, Mordechai Cizintski : finances, trésorier, Yaakov Mendel Gotthelf : trésorier pour le livre de Kaluszyn, Motl Sukno et Hershl Mordkovitch.
Ce qui nous occupe tous à présent, c'est la grande ouvre de souvenir, qui doit pérenniser pour les générations suivantes, l'existence et l'essence de la communauté des juifs de Kałuszyn dont la vie et disparition ne doit pas être oubliée.
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Traduit par S. Staroswiecki Une grande distance nous sépare de ces jours de décembre 1905, quand les sept premiers Kałuszyner sont venus ensemble et ont posé la base de notre association à New York.
Durant ces années, les portes de l'Amérique étaient ouvertes et des centaines de Kałuszyner sont arrivés et se sont installés dans diverses villes des Etats Unis, comme Chicago, Saint Louis, Détroit, Peterson, Charleston et New York.
A Charleston, un plus grand groupe de Kałuszyner s'est installé . Ils y ont fondé leur propre organisation. La majeure partie des arrivants sont restés à New York.
On leur rendait souvent visite et on les faisait venir.
Rapidement après la fondation, l'organisation comptait déjà 45 membres et ainsi, petit à petit on a regroupé tous les Kałuszyner dans la métropole de New York.
Notre amicale des originaires, qui se composait de simples gens, ouvriers de diverses branches, particulièrement de la branche de la couture a ouvert en 1930 une caisse de secours mutuel pour venir en aide aux membres qui avaient souvent besoin d'un prêt.
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Debout : Ike Heris, a. Slonkin, Morris Kurts, A. Neigel, M. Portnoy, A. Spiner, Keselman, H. Shpiers, Assis : Izi Feygnboym, Charly Greytser, Sam Tchekovski, David Shliamovitch, Charly Shliamovitch, Sam Blum, Max Kahn, Malakh Kishel, Avraham Kishel |
Malgré que tous les compatriotes aient laissé des proches à Kałuszyn, qu'il fallait de temps en temps aider, cela n'a pas empêché l'organisation des originaires d'organiser de grandes actions d'aide pour le shtetl. Dès la première guerre mondiale, 5000 dollars ont été envoyés pour aider les personnes souffrantes et pauvres du shtetl. Deux ans après la première guerre mondiale, Kałuszyn a souffert d'un plus grand incendie, et à nouveau, l'amicale a fait un effort et envoyé une plus grande somme pour aider les personnes qui en avaient souffert.
Le point culminant de notre action d'assistance soutenue a commencé en 1944. Malgré que nous n'ayons pas reçu de nouvelles claires, nous comprenions que l'aide était nécessaire. Le comité d'assistance n'a pas connu de repos, nous avons été en contact avec tous nos compatriotes en Amérique. Ceux de Charleston se sont particulièrement distingués par une contribution d'une grande somme.
Fin 1945, nous avons réussi à entrer en communication avec les premières personnes de Kałuszyn à Paris, à qui nous avons envoyé de l'argent et des colis. Des lettres ont commencé à nous arriver de Pologne, d'Allemagne, d'Autriche, de Roumanie, de Suède, d'Italie où se trouvaient ce qui restait des survivants de Kałuszyn et qui avaient besoin d'aide. Une plus grande somme a été envoyée en Israël pour aider les immigrants de Kałuszyn après leur difficile périple.
Ensemble, nous avons collecté en envoyé la somme de 20 000 dollars.
Nous sommes jusqu' à ce jour en relation avec nos compatriotes de Kałuszyn en Israël. Nous nous préparons à continuer à aider nos sours et frères avec qui nous sommes liés, soit par le triste passé de notre shtetl qui n'existe plus ou pour le futur, une vie productive, créatrice et heureuse dans la terre d'Israël qui nous est commune.
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Monument à New York en hommage aux martyrs de Kałuszyn |
La coopération et le soutien que l'amicale donne à différentes organisations comme une contribution à : Histadrout, Joint etc. est une preuve supplémentaire de notre activité soutenue dans la vie juive associative d'ici.
Et, dernier point mais non des moindres, notre société des ; dames de Kałuszyn ;, qui a apporté tant de vie d'enthousiasme dans l'action active de notre amicale.
Fondé en 1931, notre organisation féminine travaille main dans la main et collabore. Souvent, nous devions prendre exemple sur leur sensibilité en organisant diverses activités.
Se trouvent ainsi résumées nos activités durant tout le temps de notre existence, dont nous pouvons être satisfaits. Et si dans le futur, nous réussissons à élargir nos activités dans le domaine des actions associatives et culturelles, et à nous rapprocher de toutes les organisations, qui créent l'épine dorsal de notre vie associative juive laïque, en Amérique, d'avoir des liens plus étroites avec l'état d'Israël et aider notre jeune pays à se protéger contre ses ennemis, nous pourrons vraiment être fier des activités de ces cinquante dernières années, ainsi que de la perpétuation continuation de l'existence de notre amicale en Amérique
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Comité féminin de l'amicale des originaires de Kałuszyn à New York Debout : Mary Blum, Frida Keselman, Beydi Shliamovitch, mrs. Spinger, Penny Kahn, Assis : Mme Slanka, Rosa Spiers, Gertrude Portnoy, Rosa Shliamovitch, Yeta Veinstein |
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Responsables communautaires de l'association à Charleston En partant de la droite : Haïm Popovski, Yossef et Raytse Tsuker, Moshé Toparek |
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Traduit par S. Staroswiecki Les originaires de Kałuszyn en Argentine ont déjà derrière eux un vécu de plus de 50 ans dans l'action et la création.
Tous ont passé les premières années dans la solitude et dans la misère, plein de nostalgie vers leurs vieux foyers, vers les parents, la famille et amis. En raison de ces difficiles capacités d'adaptation de leur nouveau lieu de vie, de climat et de condition économiques, un originaire partait à la recherche d'un autre, chacun s'efforçant de créer un environnement familial, où on se réunirait, on entendrait des nouvelles de la vieille maison, prendrait et donnerait des salutations, raconterait les réussites et les échecs, chercherait aussi des plans pour le futur et aiderait par des conseils les camarades de la ville qui était déjà prêts avec des valises pour partir en Argentine.
De nombreuses années ont passé. On a tenté au fil du temps d'organiser une union qui intègrerait tous les originaires dispersés dans la grande ville de Buenos Aires et qui auraient la nostalgie de retrouver les uns et les autres.
Pour diverses raisons, cela n'a pas marché:
Ce n'est qu'après les années 20, en raison des difficiles conditions économiques et des persécutions antisémites, que les juifs ont émigré en masse de Pologne et qu'ils sont arrivés dans le nouveau pays, non pas pour un moment mais dans le but de s'y installer, construire un foyer. Ils souhaitaient bénéficier des conditions d'une république démocratique libre et y contribuer dans tous les domaines de la vie associative juive en Argentine. C'est à ce moment là que l'opportunité de la création d'une Union des sociétés d'originaires s'ouvrit à eux.
La nouvelle immigration était aussi dans sa composition beaucoup plus culturelle, de nombreux nouveaux arrivants étaient des hommes associatifs, des combattants sociaux, des dirigeants professionnels et des personnalités culturelles qui avaient été actifs dans tous les mouvements de la droite à la gauche et étaient une bénédiction pour notre construction culturelle et associative.
En avril 1930, un grand nombre de nos compatriotes s'est réuni à la maison de Shmuel Popovski (qu'il repose en paix) et sous sa présidence, la réunion a décidé à l'unanimité de fonder une union des originaires des deux villes voisines de Kałuszyn et de Minsk Mazowiecki, qui se sentaient liés dans la volonté de travailler ensemble plus durement et plus efficacement. Les buts principaux de l'union étaient :
Après qu'un grand nombre d'originaires de Kałuszyn et de Minsk Mazowiecki se soient inscrits au syndicat, les premiers groupes se sont formés en assemblées ordinaires où on a confirmé une administration qui s'est mise énergiquement au travail. Selon la proposition des membres Popovski et Stein, il fut décidé d'ouvrir une caisse de prêt, qui se chargerait de prêts sans intérêt réservé aux compatriotes nécessiteux, ainsi que de donner une aide aux membres de familles du vieux foyer et aussi ceux qui arriveraient en Argentine. Presque tous les membres ont généreusement contribué et c'est dans une excellente et enthousiaste atmosphère, que la réunion s'est conclue par une parole de Haïm Popovski, (qu'il repose en paix), qui promis de mettre un local à la disposition de l'union.
Tous les fonds réunis étaient envoyés aux associations à Kałuszyn, ainsi qu'aux distingués compatriotes et en général à tous ceux qui s'étaient adressés à nous. On a aussi loué et bien meublé un local, dans un environnement accueillant et le plus fraternel qui soit, pour tous les Kaluszyner et ceux de Minsk Mazowiecki, un lieu de distraction, de lecture et d'activité sociale. Nous nous efforcions toujours de renforcer nos activités culturelles et d'employer toutes les forces culturelles créatrices des compatriotes. Nous avons aussi ouvert une bibliothèque afin d'élever le niveau des activités de la fédération. Nous étions tout le temps en contact avec les fédérations de compatriotes à l'étranger.
C'est ainsi que se sont poursuivies nos activités jusqu'à la fin de la deuxième guerre mondiale, parce que soudain, il nous est devenu clair dans cette grande tragédie que les villes natales avaient été détruites. Nous avons ressenti la grande responsabilité qui était devant nous, mais tout seul, nous n'étions pas en état d'organiser une activité si gigantesque comme exigée après la destruction. Cela n'était possible que dans le cadre d'un grand mouvement d'aide qui devait s'occuper des survivants, rescapés. Une telle institution fut créée à cette époque : un corps central d'aide et activité culturelle sur place sous les noms de fédération des unions de compatriotes en Argentine.
En 1945, les actions d'assistance des unions se sont intensifiées, nous avons participé à toutes les actions du grand mouvement d'aide général. Nous avons récolté 100 000 pesos et les avons envoyés à nos compatriotes en Europe et en Israël. Nous avons participé à toutes les expéditions de vêtements et de linge, que le conseil de la fédération avait envoyé.
Nous avons aussi envoyé des centaines de colis d'approvisionnement qui ont été répartis entre nos compatriotes, particulièrement nous avons aussi envoyé des sommes d'argent et des colis de vêtements à ceux qui en privé en avaient fait la demande.
Les compatriotes nouveaux arrivants m'ont accueilli à bras ouverts comme des frères, je suis venu à leur rencontre avec des milliers de pesos dans des buts constructifs. Notre aide à ainsi atteint Israël par la poste et par divers moyens. Notre union a soutenu généreusement toutes les actions sociales économiques, culturelles et éducatives. Pour cette raison, nous avons gagné le respect, comme il se doit, et nous avons reçu des critiques et appréciations positives pour notre 28ème année d'activité.
Les activités culturelles de notre union prennent une place très importante et honorable .parfois lors des fêtes juives, nous organisons des fêtes culturelles qui obtiennent un succès intellectuel et matériel. Tous les anniversaires et jours de souvenirs de nos parents, les fondateurs de la littérature juive sont distingués avec une grande ferveur. On lit, parle et commente.
Avec un grand respect, nous organisons tous les ans une cérémonie du souvenir des martyrs et héros de nos villes natales. A côté du monument destiné aux six millions de morts, participent et disent le kaddish en public presque tous les compatriotes. Nous avons aussi proclamé annoncé une campagne de 100 000 pesos pour le livre du souvenir.
Chaque jour de l'indépendance d'Israël est célébré traditionnellement avec faste et éclat et l'on fait rentrer de l'argent pour la caisse de prêt de l'union et des activités constructives en Israël.
Nous avons aussi organisé des fêtes en l'honneur de nos propres écrivains, nos compatriotes importants : Layb Rokhman, pour son livre : «In dayn blut zolstu lebn»[1] en lui attribuant le prix Leyb Hofer, du département argentin du congrès culturel. Son livre a été largement commenté et apprécié comme une ouvre monumentale pour les générations. Quand à Arieh Shamri, son livre de poèmes «In vokhikn likht»[2] a été célébré avec joie et fierté. Et c'est avec un grande estime que nous avons accueilli son nouveau livre de poèmes «A shtern in feld»[3]. Nous ressentions le plaisir esthétique des paroles et des sons avec un grand respect et amour pour la culture yiddish alors qu'il recevait comme il se devait un prix du congrès de la culture pour l'année 1957.
Nous avons eu aussi le grand honneur d'accueillir notre important compatriote le ministre général Moshé Carmel.
Naturellement, le compte rendu de notre 28ème année d'activité ne détaille pas tout. Aussi, nous n'avons pas décrit intentionnellement toutes les petites chamailleries qui ont gêné sans cesse jusqu'aujourd'hui nos activités
Notre activité allait continue à aller dans la direction de l'unité et nous lui souhaitons encore plus de succès avec une collaboration unie et renforcé de tous nos compatriotes dans tous les domaines.
L'administration actuelle de l'union :
Président d'honneur : Haïm Itzhak Viezbe. Président : Yehezkel Khlmiel.Vice-président : Yaacov Rozhanski. Secrétaire : Meïr bayer.Vice-secrétaire : Moshé Monkiboskie.Trésorier : Avraham Nisnboym .Vice trésorier : Shmuel Noah Blaustein .Vokaln : Moshé Herman, Hertske Eplboym, Motl Obfal, Yaacov Goldfarb, Shimon Reyzman, Nahman Blumberg, Avraham Ghlarzh, Itzhak Ravinski, contrôle des comptes : Meïr Shalom Zilberstein, Berl Mitlberg.
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En partant de la droite : Hertske Epelbaum, Shmuel Noach Blustein, Yehezkel Chmiel, Haïm Itzhak Viezhbe, Moshé Herman, Yaacov Rozhinski, Moshé Monkibotski, Avraham Nisnbaum, et leurs femmes. |
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Updated 04 Nov 2012 by JH